Isolée, seule. Un moment de répit avant de rejoindre les invités qui, lui avait on fait dire, commençaient à arriver.
Déjà ? Moue dubitative avant de se plonger dans un grand bain salvateur.
Seule. Encore un instant.
Fermer les yeux. Inspirer, réfléchir aux mots qu’il faudrait choisir, aux mots qu’il faudrait prononcer pour annoncer. S’immerger. Oublier. Disparaître.
Pis, qui viendrait ? Qui répondrait présent aux invitations ? Jouer de l’eau, faire une vague minuscule… mais finalement bien trop grande pour la pièce d’eau en balayant ces tensions. Soupirs devant le désastre des grandes eaux.
Non non personne ! Personne pour aider à se sécher, à se coiffer, à se vêtir. Quoi que ?! Personne pour aider à éponger ? Enfin plus tard ! Pour l’instant seul le calme, le silence ne lui conviennent comme compagnons.
La tenue a été soigneusement choisie. Emeraude n’en déplaise à certains. Quelques perles de petite taille, quelques broderies de ci de là mais l’ensemble reste des plus simples.
Le collier des Dames sur le coffre est a porté de mains.
Soupirs. Sourires.
Les Dames. Sa vie pour les Dames. Des regrets ? Oui uniquement d’en avoir perdues. Parties, disparues… mais l’âme des Dames est bien là, et avec fierté elle les accompagne regardant fièrement les nouvelles générations s’accomplir au sein de la commanderie. Ordre Royal avec ses faiblesses et ses forces, qui chaque jour se battit, s’accomplit, se remet en question.
Un regard, un sourire. Un souvenir… des souvenirs… pour ses sœurs, pour ce passé gravé à jamais dans sa peau, dans son cœur, a jamais. Ce soir les Dames auront une sénéchal, ce soir, un bras droit sera nommé. Et le gauche ? Pas loin lui non plus… son tour viendra. Patience.
Bon… coiffure maintenant.
C’est qu’il ne faudrait pas trop trainer. Y’a du monde a aller accueillir.
Seule ? les tresses ça va pas le faire !