Le Labyrinthe

Dans l'enceinte du Manoir, non loin de la chapelle se trouvait un jardin... un jardin loin d'être comme les autres car on pouvait également le nommer labyrinthe.

De ce lieu émanaient différentes odeurs sucrées et on y trouvait des plantes venues de toutes parts.
Les soeurs s'étaient succédées pour prendre soin de cet endroit calme et reposant ou une fontaine ainsi qu'une volière constituaient la seule source de bruit.

A chaque nouvelle saison des plantes encore plus belles que celles présentent précédemment prenaient le relai et donnait au lieu une atmosphère différente.



Il n'était pas rare que les habitants du Manoir ou ces invités s'y promènent pour trouver un peu de calme où s'y perdre un instant...

Un cri retentit près de l'entrée du labyrinthe que personne n'a encore fréquenté.

Drizz ! Ici ! Drizz !

Mais le fol est déjà parti quatre pattes galopantes pour fourrer son mufle dans les fourrés de mufliers.

Et Mysouris de s'aventurer alors dans un lieu dont elle risque de ne pas ressortir de si tôt. D'autant qu'elle ne sait pas où elle mets les pieds et la canne.

Un pas, un cri, un aboiement au loin et ainsi de suite. L'herbe crisse sous les pieds de la lieutenante. La canne s'embourbe parfois un peu. Le pas est aussi sur que sur n'importe quel autre chemin qu'elle aurait pu côtoyer. La mémoire enregistre sans s'en rendre compte le chemin parcouru.

Cela sera t'il suffisant ? Drizz le fol gambade et Mysouris le poursuit s'enfonçant toujours plus loin.

Phe profitait de la relative douceur de l’air pour visiter les jardins de la propriété. Au détour de son chemin, elle arriva devant le labyrinthe, tout près de la chapelle. Elle reconnue une aspirante au loin et s’approcha d’elle quand des aboiements se firent entendre.
Elle rejoignit Andaine, la salua et lui demanda :

Bonjour Andaine, comment vas-tu ?
Dis moi, d’où proviennent ces aboiements ?

Elle se tourna vers le labyrinthe végétal.

Etrange non ? Peut-être devrions nous aller voir ?

Se promenant dans les allées du parc a la découverte du domaine et aussi à la recherche de Phé, il admira la beauté des plantations et s'approcha d'une profusion de verdure, cela ressemblait à un labyrinthe végétal.

Des voix, des aboiements

Citation :

Elle se tourna vers le labyrinthe végétal.

Etrange non ? Peut-être devrions nous aller voir ?

Cette voix là , il ne pouvait l'oublier,

il se demanda ce que Phé pouvait bien faire là?
il s'approcha des deux dames sans faire de bruit, se tenant légèrement à distance. Il les observa un moment et entreprit de s'annoncer.

Hum; Hum!!!
Avez vous perdu quelque chose?
un sourire malicieux aux coins des lèvres, il attendit la réaction de ces dames.

Pendant ce temps, Mysouris se promenait de ci de là au rythme des aboiements de Drizz.

Au détour d'un chemin elle entendit le glougloutement d'une fontaine. Alors, sans plus ce soucier du fol à quatre pattes, elle alla s'assoir sur la margelle. Souvenirs d'une autre fontaine qui le temps d'un instant, lui avait fait croire au miracle et avait laissé l'espoir de recouvrer la vue.

Pherea discutait avec Andaine se demandant s’il était pertinent de risquer de se perdre dans le dédale alors qu’un chien, ou peut-être un loup y rôdait. Trouillarde la Phé ? A peine…

Quand une voix vint troubler son interrogation. L’aspirante se retourna en un éclair et ne pu rien faire d’autre que se jeter dans les bras de l’homme. Le souffle et la voix coupés, elle le regarda quelques secondes avant de l’embrasser longuement. Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas vu ? Elle ne saurait le dire. Elle avait bien eu quelques permissions de quitter la commanderie pour rentrer en son Berry natal et le retrouver. Mais les heures leur étaient toujours comptées.
Le bonheur d’être à nouveau dans ses bras faisait oublier à la damoiselle la douleur de l’absence. Après lui avoir murmurer quelques mots doux, Phe se rappela que les deux amoureux n’étaient pas seuls. Les joues rosies, elle prit Karl par la main et l’emmena près d’Andaine pour faire les présentations :

Andaine, voici Karl, mon fiancé.
Se tournant
Karl je te présente Andaine, une aspirante Dame Blanche.

Tout sourire et sans plus aucune crainte, Phe s’exclama :
Alors on y va dans ce labyrinthe ?

Citation :

Le bonheur d’être à nouveau dans ses bras faisait oublier à la damoiselle la douleur de l’absence. Après lui avoir murmurer quelques mots doux, Phe se rappela que les deux amoureux n’étaient pas seuls. Les joues rosies, elle prit Karl par la main et l’emmena près d’Andaine pour faire les présentations :

Après ces quelques instants à eux, Phé lui présenta Andaine

enchanté dame , c'est un plaisir que de vous rencontrer;

Citation :

Alors on y va dans ce labyrinthe ?

Karl les suivait, à travers ces murs de végétaux; prenant la main de Phé par instants; la prenant par la taille à un autre moment.
Le temps s'écoulait paisiblement, ponctuant leur progression dans le labyrinthe.

Phe s’enfonça dans les méandres verdoyants du jardin, fermement accrochée à son fiancé. Andaine était derrière, plus en retrait, peut-être pour ne pas les déranger. Phe oubliait presque la raison pour laquelle ils avançaient dans le labyrinthe : trouver l’origine des aboiements. Andaine avait cru reconnaître les jappements de Drizz, alors Mysouris ne devait pas être loin. Si elle s’était aventurée seule dans le dédale, il était probable qu’elle aurait besoin d’aide pour en sortir.
Ainsi les trois aventuriers progressaient sur les nombreux chemins bordés de grandes haies. Phe ne cessait de questionner Karl sur son voyage jusqu’au manoir, sur Châteauroux, les élections, le conseil ducal, et leurs amis : Rhia, Cast, Baillard…
Mais une voix la fit taire et même s’arrêter de marcher, était-ce vraiment plus utile pour entendre ? Pas si sûr, mais elle n’était pas la seule à avoir ce réflexe.
Elle était persuadée d’avoir entendu son nom. Elle réfléchit un instant. Il n’y avait que son amie Fifi qui pouvait la chercher ici… mais il n’était pas dans ses habitudes de crier ainsi. Dans le doute, elle répondit :

FIFI C’EST TOI ? JE SUIS DANS LE LABYRINTHE REJOINS MOI !

Andaine avait fait la connaissance du fiancé de Phe, charmant jeune homme. Le groupe progressait dans le labyrinthe; les deux tourtereaux devant et la jeune blonde à l'arrière pour leur laisser un peu d'intimité. Ils avaient sans doute tant de choses à se raconter.
Ils progressaient rapidement quand soudain une voix se fit entendre.

Phééééééééééééééééééééééééééééé.

Pherea se retourna surprise et répondit.

FIFI C’EST TOI ? JE SUIS DANS LE LABYRINTHE REJOINS MOI !

Fifi ! Fildais allait les rejoindre alors...

Grand silence soudain, puis petite voix paniquée.

Chuis perdue Phééé.

Froncement de sourcils chez Andaine, puis éclats de rire.

Nous devrions peut être nous séparer Phe. Vous progressez tous les deux en direction des aboiements et je pars à la recherche de Fifi. Qu'en penses tu ?

Pherea ne pu retenir un petit rire lorsqu’elle entendit l’appel de détresse de sa Fifi. Elle n’était pas la seule, elle se tourna vers Andaine qui avait un grand sourire aux lèvres. Cette dernière proposa de se séparer pour plus d’efficacité.
Phe douta un peu. Combien d’histoires dramatiques commençaient ainsi ? Mais elle se tourna vers Karl et se dit qu’elle ne craignait rien. Elle répondit donc par l’affirmative à Andaine et prit son fiancé par la main pour partir en direction du cœur du labyrinthe.

Sortie de ses pensées brutalement par des voix qui se répondent. Tiens bizarre, Drizz se serait il mis à parler ? se demanda t'elle ?

Et puis, tandis qu'elle émergeait pleinement, elle reconnu la voix de Pherea. Ainsi donc n'était elle pas seule par ici ?

Reprenant son bâton, elle repartit de l'avant à l'écoute. Elle savait que sans bouger elle aurait plus de chance de les rencontrer. Mais le jeu était bien plus amusant en marchant. Comptant toujours ses pas, elle pouvait revenir jusqu'à l'entrée du labyrinthe végétale sans coup férir.

Alors avançant à tatons, bâton en avant pour se diriger, elle alla lentement et le sourire aux lèvres. Au détour d'un chemin elle tombait sur une cage empli d'oiseaux. Un instant elle resta là afin de distinguer chacun des volatiles.

A sa droite se fit entendre une voix chantante. Tiens c'est étrange.
Facile de se rapprocher d'une voix quand il n'y a pas de mur végétal pour stopper la progression. Mais en l'occurrence, il y avait bon nombre d'obstacle sur la route. La chanson pourtant parlant de cheval dans le noir l'attirait. Ce cheval, cela aurait pu être elle en y pensant.

Bientôt pourtant sa canne toucha une entrée et elle dénicha la chanteuse.

Bonjour ! Norf de norf vous êtes perdue ?

Mysouris n'avait pas conscience qu'elle parlait à une de des soeurs, n'ayant pas eu l'occasion encore de côtoyer les nouvelles aspirantes.

Pendant ce temps, à l’autre bout du labyrinthe.
Karl et Phé étaient bien trop occupés à papoter pour espérer entendre la moindre voix ou aboiement. Ils s’étaient enfoncés bien loin dans le dédale végétal, longeant des haies qui menaient tantôt à des impasses, tantôt à des croisements où il fallait toujours faire un choix. La ballade était plaisante, l’air agréable, le paysage ravissant et le compagnon de route charmant. Bien loin de la raison première pour laquelle ils étaient entrés dans le labyrinthe et inattentifs au chemin parcouru jusque là, les deux fiancés commençaient à se perdre…

Je suis Fildaïs, aspirante Dame Blanche et toi ?

Ah bah ça ! En même temps c'est étonnant de trouver des blanches dans le manoir d'icelles.

Norf ! Moi ? Eh bien je suis Mysouris, Lieutenante et Ecuyère Dame Blanche.

Derrière elle, des pas. Et à ces pas, un nom délivré par l'aspirante qu'elle ne connaissait pas encore jusque là.

Se retournant, elle fit :

Norf de norf mais on est combien dans les parages ? Au fait z'auriez pas vu Drizz le fol ? Cet idiot est parti jappant comme un fou qu'il est.

Norf ! Moi ? Eh bien je suis Mysouris, Lieutenante et Ecuyère Dame Blanche.

Bonjour Andaine, tu viens me faire taire à coups de chausses ?

La jeune femme sourit, d'une part parce que sa jeune soeur Fildaïs porte tout comme elle toilette féminine et d'autre part parce que son chant n'était pas si désagréable à l'oreille.

Fifi, que dis-tu là ? Je suis venue te retrouver. Phe et son fiancé sont partis à la recherche de Mys qu'ils ne trouveront sans doute point vu qu'elle est icelieu avec nous. Mais c'est mieux ainsi, un peu d'intimité leur fera du bien. Ils sont si beaux tous les deux et si amoureux.

Profond soupir de la blonde qui se demande si un jour elle aura cette chance elle aussi, puis se tournant vers Mys, affiche sourire malicieux. Ma soeur, Drizz a du trouver quelques trésors. Ce labyrinthe renferme tellement de secrets. Il paraît que les animaux peuvent sentir des choses que nous humains ne voyons pas.

La petite Fifi sourit au mot intimité, elle espérait ne pas leur tomber sur les amoureux dans une drôle de situation qui la ferait devenir aussi rouge que sa robe, l'amour était une bien belle chose. Petit soupire en pensant à un brun qui lui exaspérait le coeur.

En tout cas je suis bien contente de vous voir, et de te connaître Mysouris, je suis enchantée. Drizz c'est le chien que j'ai vaguement entendu ?

Se tournant vers sa consoeur toute blonde comme la jeune fille, lui sourit avec chaleur.

Que faisons nous ? Ne comptez pas sur moi pour vous sortir d'ici, je me perds même quand il y a un seul chemin, secoua sa tête d'un air excédé, et puis profitons d'être tranquilles pour faire plus ample connaissance toutes les trois enfin si vous le souhaitez.

La jeune berrichonne se trouva fort bavarde ce qui ne lui ressemblait guère, était-ce peut-être un début de socialisation qui pointait enfin chez la petite sauvageonne.

Mots qui font mal sans le savoir :

Ma soeur, Drizz a du trouver quelques trésors. Ce labyrinthe renferme tellement de secrets. Il paraît que les animaux peuvent sentir des choses que nous humains ne voyons pas.

Réponse qui arrive sans le vouloir :

Oui il parait que les aveugles aussi ont cette capacité

Sourire pourtant, et répondre à nouveau.

Ainsi il reste deux personnes à notre connaissance perdues au milieu de cet amas de végétation. Plus Drizz, qui est bien le chien qui aboyait comme un beau diable. Trésor ou pas trésor il aime me perdre dans les labyrinthes.

Mais sommes nous perdues seulement ?

Elle se remémorait le chemin : 2 fois à droite, 2 fois à gauche, à droite tout droit à gauche et le reste... Sourire malicieusement aux deux soeurs.

L'endroit me semble propice à discuter. Peut être les autres nous découvriront ils par hasard ici. Et peut être le chenapan à pattes arrivera t'il quand il aura faim.

Tâtonnant doucement, elle trouva le banc et s'assit à son tour.